lundi, janvier 11, 2010

le grand bleu

Non, ce n'est pas un Schtroumpf ukrainien. C'est un Naa'vi. Une créature inventée par tonton Cameron pour son nouveau petit film d'auteur au budget ridicule: Avatar.

J'ai vu le film en 3D au Kinepolis de BXL. 11 euros la place (location de lunettes incluses, merci, c'est gentil).
A ce prix je me suis dit: James tu as plus qu'intérêt à assurer. Et bien non.

Le film commence en voix off avec une rapidité certaine où le héros principal nous explique que son frérot est mort au combat, et que grâce à ses gênes très proches du défunt il pourrait le remplacer dans sa mission. Ca tombe bien, le héros est en chaise roulante et a bien envie de dégourdir ses Michelin tout neufs sur une planète appelée Pandora.
Zou, ni une ni deux on l'envoit là bas après plus de 5 ans de voyage cryogénisé à travers l'Univers, en haut à gauche tu tournes après Pluton et c'est tout droit. Une fois sur place il prend le contrôle d'une créature qui est une copie des indigènes rien que par la pensée. Les locaux font 3 mètres de haut, sont galbés comme des nageurs russes au régime sec et vivent d'amour et d'eau fraîche dans une jungle un tantinet hostile mais belle. Mais hostile. Mais belle. Perso j'irai pas en vacances là bas: trop de bébêtes.
Mais je m'égare: donc notre héros ronfle tout en contrôlant avec une wiimote son propre Mii bleu.
Je ne vous gâche là que les 10 minutes du début du film. Autant dire qu'il faut s'accrocher parce que sinon tu comprends un peu pas grand chose.

Après par contre c'est plus facile de comprendre. Enfin, d'anticiper. Et c'est là LE défaut du scénar de Cameron. Une fois l'épilogue passé on devine la fin SANS AUCUNE SURPRISE. A ce niveau de poncifs c'est plus du fil blanc c'est du fil d'Ariane.

Le méchant mais pas trop qui va les aider et le méchant très méchant qui va les faire chier, les indigènes qui vivaient tranquillou bilou en bonne consanguinité qui vont accueillir le nouveau avec réticence mais pas trop, les militaires au ras du bitume, les Naa'vi écolos bobos qui aimeraient bien qu'on leur foute la paix. Bataille, ils vont perdre mais non. C'est comme les rappels en concert, t'inquiète Helmu Lotti va revenir, il a pas chanté Love me tender. Heureusement qu'il n'y a pas de labrador sur Pandora sinon quelque chose me dit qu'il aurait été sauvé.
Bref: une bien belle bouse de scénario.

Mais reste la qualité cinématique (et non cinématographique) du film. Certes c'est neuneu mais c'est bien fait.
La qualité plastique est indéniable. Le rendu de la planète et de ses créatures est bluffante. Mais ça bluff pendant 1 heure. Après j'aurais préféré être bluffé par l'histoire.
Je salue la présence de la trop rare Michelle Rodriguez (ex Lost) que j'aime bien parce qu'on sent normalement qu'elle n'a rien à foutre de rien. Dommage que Cameron n'ait pas ajuster son personnage à l'actrice. Je l'aurais bien vu en bitch absolue. Tout comme il est passé à côté de l'extraordinaire Sigourney Weaver, bien fadasse dans son rôle de scientifique.

En résumé: le plus mauvais Cameron. Il n'est pas ici à la hauteur d'un Titanic, d'un T2 ou d'un Aliens et à mille lieues d'un Abbys.
Dommage.

Dernière chose: épargnez vous la 3D. Elle n'apporte rien. C'est même plutôt plat. Le plus rigolo ce sont les sous-titres qui ressortent bien. Vu l'arnaque de nous surtaxer la place pour nous permettre d'être ridicule avec des lunettes allez le voir en 2D vous ne perdrez rien de ce "chef d'oeuvre".

NB: attention, au knipolis de BXL on vous coupe le film à la moitié histoire de faire une pause pipi (35 cents la goutte) et de vous extorquer vos derniers écus en pop-corn. J'avais l'impression, avec les 35 mn de pub avant le film et cette coupure, de regarder TF1. Dommage: il manquait la pastille météo.

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