jeudi, mars 29, 2007

Give me some Air

Suis allé au concert de Air hier soir.
Quand on arrive et qu'on voit le matos sur scène, on se dit qu'on est plus à une Lan Party (n.d.t. une réunion de geeks qui jouent en ligne) qu'à un véritable concert. Et puis le "show" commence. La première partie est leeeente et les deux lascars, surtout celui au clavier, s'écoutent jouer: "On est bons! qu'est-ce qu'on est bons!". Et là on craque, ça fait deux heures qu'on est debout, il fait aussi chaud que dans un vapo-cuiseur, viite une bière. Pause "air" et retour dans la salle. Tiens? le rythme a changé... Ha? y'a un batteur. Et les spots bougent! Oui! ça commence à monter jusqu'à l'explosion "Sexy Boy". Ils tiennent le public les cocos, c'est tout bon.
Et bien qu'est-ce qu'ils font les artistes? Ils font une pause. Un faux rappel. Une fausse bonne idée surtout à mon goût. Quand on tient la salle comme ça on envoie la sauce, on embraye, on enquille, bref on va jusqu'à l'orgasme. Mais pas eux. Doivent être pour la méthode du retrait. Leur origine versaillaise doit y être pour quelquechose. "On va faire un peu de bruit ce soir parce que c'est l'anniversaire de Marie-Natacha, mais promis on fera pas trop de bruit".
Reprise. Je suis au fond de la salle et je ne vois pas bien. Par contre on entend bien la foule hurler à la vue d'une princesse qui entre avec les Air sur la scène. Mais qui c'est donc? Sans doute une de leurs interprètes dont je ne connais pas le nom. Mais ce visage me dit quelquechose: Ho mein got! C'est Charlotte Gainsbourg. Les cocos versaillais ont signé son dernier album. Alors elle chante. Deux chansons. Je rectifie. Il y a bien eu deux chansons, mais elle ne les chante pas... elle les murmure. Sans doute pétrifiée de trac elle ne se lache pas et c'est quasi une catastrophe. Quasi, car elle aura droit à une ovation, mais elle n'est clairement pas dans son registre donc c'est plutôt un retour à la case départ et non vous ne touchez pas les 10000 francs.
Re-coupure (c'est pas ce soir qu'on va se tacher), et final sur un de leur titre qui va crescendo jusqu'à tout exploser dans la salle. Mais c'est trop tard, les lumières se rallument et on a comme un goût de regret.
Le son était excellent, belles lumières, mais absolument aucune présence des versaillais. Ils n'ont sans doute pas compris qu'un concert c'est une communion. Communion, ils doivent pourtant maitriser ça sur Versaille.

Mais comme ils m'ont quand même transporté plus d'une fois, je ne leur en veut pas, pour preuve je vous colle ici un de leur morceau de bravoure: la B.O. de "Virgin suicide" qui ferait chialer un gars sous extazy.



ps: il est possible que certains des morceaux de musique j'ajoutais via radio blog ne fonctionne plus: poursuivis par les sal*pards de la Sacem, vous savez les raquetteurs de droits, ils ont dû fermer puis réouvrir quelque part aux îles Caimans en supprimant pas mal de titres pour la plupart français: ça va aider la chanson francophone ça! bravo la sacem!

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mardi, mars 27, 2007

Taxi Malais (part 2)

Je descends donc de l'avion piloté par deux pré-pubères et je me dirige vers la sortie la plus proche pour retrouver miss L aka B and mister D.
Embrassades, acollades et mensonge: "t'as fait bon voyage?" "ouiiiii, même pas peur".
Pour aller chez miss L. on prend.. un taxi.

Là j'expérimente le taxi malais en milieu urbain. Heureusement il fait nuit donc je ne saisis pas (encore) toutes les subtilités de pilotage malais. Je vois bien quand même que miss L. and mister D. ont comme premier réflexe de consciencieusement boucler leur ceinture respective. Je les imite. C'est la première fois que je le fais dans un taxi.
Ca peut paraître con mais on prend pas assez l'habitude de se préoccuper de sécurité routière dès lors qu'on paye la course. Pourtant on peut tout à fait mourir dans un taxi. Je me demande s'il existe des stats là dessus quelquepart...
Il ne fait cependant pas assez nuit pour ne pas voir que la première règle en matière de code de la route en Malaisie c'est "no rules" (pas de règle). On zigue et zague entre les voitures, les poids lourds et autres mopettes qui ont la même (no) règle de conduite. Ce qui donne un balais des plus vire-voltants qui soit et des plus... alléatoires.
Je me convertis une ou deux fois à la première religion qui me passe par l'esprit en voyant s'approcher de trop près un scooter avec trois personnes (un couple avec enfant, les parents avec casques, pas le ch'tio... à quoi bon?) ou un camion avec un chargement de tuyaux (ou de pipe-lines, je vois pas bien) pas attachés.
Mister D. en profite pour me dire que son séjour se passe bien, et qu'ils ont même fait un tour de mopette (ha oui, pour les non belges, mopette c'est mobylette) mais que ça lui a fait comme avec les moustiques: ça tourne tout autour de toi et du coup ça pique. Zing zing zing.
On arrive à l'appart... vivants, ce qui est une bonne chose (faut que je pense à déposer les 334 ex-votos que j'ai promis pendant le trajet).
Voila pour mon premier trajet en terres malaises.

Un autre jour, avec miss L., on décide d'aller visiter George Town, la capitale de Penang. On doit donc prendre un taxi. Impossible d'en trouver un. Un signe sans doute. Ha oui: en Malaisie on appelle pas la compagnie de taxi... on appelle directement le chauffeur sur son GSM. Donc quand on en tient un qui roule mieux... non... moins pire que les autres, on le garde. On a appelé le taxi officiel de miss L. mais "not at home". Bon. Miss L. décide de passer par sa fac et de demander aux gardes un numéro de tel. Un des gardes nous demande oùksétykonva, Georgetown? I'll drive you there, stay here. OK, on stay here.
5mn, 10mn, un quart d'heure... on se dit qu'on a pas compris le bonhomme. Pis il arrive, il s'était changé, son service étant manifestement terminé. On monte dans sa caisse, un modèle local non défini mais très chaleureusement décoré. Coussin "portugais" sur la plage arrière, fausses fleurs sur le devant et tous les napperons qui ne pouvaient aller sur la télévision. On commence le voyage. Heureusement, gros traffic le soir, donc pas de possibilité de rouler à tombeau ouvert et de vire-volter entre les autres véhicules.
Miss L. est à l'avant, elle veut tchatcher avé le monsieur. Je me glisse à l'arrière, ceinture bouclée, re-bouclée, quasi scellée.
Commence une charmant conversation avec en fond sonore une radio pop locale.
Pour saisir bien l'ambiance, le "garde" est noir, et comme la population malaise est très mélangée et d'origines diverses la miss et moi le prenont inconsciemment pour un indien.
Il parle un bon anglais de touriste qu'on arrive à capter sans trop de problème.
Puis vient une question pour miss L. (en anglais in real life):
"donc vous êtes étudiante?"
"oui"
"et pour quelques mois comme tous les étudiants européens?"
"oui c'est ça"
"et que pensez vous de la Malaisie"
Moi, pendant ce temps je prends un plaisir coupable à me délecter de la déco intérieur de la voiture. Plage arrière à mourir de rire.
"ho j'aime beaucoup la Malaisie..."
et ces fausses fleurs en plastiques... une horreur.
"...c'est très agréable, beaucoup de cultures..."
ho la la la y'a même des trucs au rétro.. qu'est-ce que c'est d'ailleurs?
"... j'ai juste un problème avec les règles musulmanes..."
qu'est-ce qui y'a d'écrit sur ses coussinets suspendus??
" ... sur la place et l'habillement des femmes!"
ho purée! c'est de l'arabe! L. arrête! il est malais, il est musulman!
"Ho! really?"
On va se faire tuer! décapiter! on sait pas où il nous emmène! comment cligne-t-on SOS avec ses paupières???
"vous savez, la culture musulmane permet beaucoup de choses aux femmes, elles doivent seulement s'habiller de façon appropriée... mais cela dépend des occasions"
Et je vois que miss L. tilte soudainement.
"Ha i see! so you're muslim?"
"yes"
et je vois discrètement miss L. tendre au maximum sa jupe qui était remontée jusqu'à découvrir ses genoux..
Mais le monsieur ne nous a pas enlevé et en a profité pour nous expliquer la culture malaise (que j'ai déjà oublié) et a poussé l'amabilité jusqu'à inviter miss L. chez lui (gros blanc) pour lui présenter sa famille, sa femme, ses enfants (gros soulagement).
Il nous dépose dans le quartier qu'on voulait. On le remercie (avec 20 ringgits "you know that's what would have cost you a taxi...").
Une fois reparti, j'en profite pour sermonner miss L. et de la mettre en garde contre ses accès de franchise... elle se marre. N'empêche, je vais quand même me re-passer tout Alias pour voir comment Sydney Bristow cligne SOS.

Autre jour, autre expérience.
Ce soir on part au "resto" du coin. Pas de taxi: vive le scooter! Je cache ma joie mais me dit que mourir en mopette à Penang ça a quand même plus de gueule qu'écrasé par le bus 54 pour Forrest. Je me saisis donc du casque que me tend miss L. : visière cassée rafistolée par un scotch. Ben oui! c'est plus secure. Sans le scotch no safety!
Miss L. pilote, je suis passager. Enfin... je suis le poids à l'arrière de la mopette.
C'est que j'en ai jamais fait de mopette moi!
Premier stop, premier coup de casque. C'est dû à la force centrifuge, c'est de la physique... le véhicule s'arrêtant votre poids (conséquent dans mon cas) continue, lui, sa course. Et paf! dans le casque de devant. Je comprends vite qu'il faut que j'ouvre les yeux. Ho mon dieu! y'a des ouatures tout partout, je peux même sentir leur souffle sur mes mollets offerts à leurs pares-chocs avides de sang frais! les autres scooters nous doublent, miss L. la joue safe, C'est qu'elle se coltine un boulet à l'arrière. Et puis soudainement je m'éclate. Bermuda, T-Shirt, Tongs en mopette pour aller manger en terrasse: impossible de vivre ça chez moi! Vive la vie! Je regrette déjà de ne pas avoir fait Erasmus quand j'étais étudiant. J'ai subitement 20 ans.

Je passe quand même sur mon incapacité à descendre élégamment du véhicule...

La suite du séjour passe par la Thaïlande. Ce qui sous entend qu'il faille se refaire un taxi malais, voire deux.

---- A Suivre ----

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mardi, mars 20, 2007

Taxi Malais (part 1)

J'ai choisi le biais de la locomotion pour vous parler de la Malaisie.
Car c'est en Malaisie que j'ai frôlé la mort. Dis comme ça c'est pas drôle mais le vivre... c'est à MOURIR de rire.
Premier moyen de locomotion et celui par lequel j'ai foulé pour la première fois le sol malais: c'est l'avion.
J'atterris donc à Kuala Lumpur (la capitale du pays pour les nuls en Questions pour un champion).
Je dois prendre un dernier vol pour Penang (île malaise connue pour.. je me demande bien pourquoi).
Je suis donc à KLIA, ze gros aéroport, pour aller à KLCC, ze aéroport des pauvres puisque c'est la partie cargo mais où s'est installé le Ryanair local: Air Asia, cause les coûts y sont forcément beaucoup moins élevés (voire inexistants vu le niveau de services). Hors ce n'est pas le même terminal et il faut prendre un taxi (ou un bus, mais pas le temps de galérer à comprendre lequel prendre) pour en changer.
Donc me voilà dans un pays que je ne connais pas à chercher à prendre un taxi: je vais vite apprendre qu'en Asie on ne cherche pas le service, c'est le service qui vient à vous. Je suis donc rapidement pris d'assaut par des revendeurs: taxi? taxi? ben oui! je veux!
Alors je paye et on me dirige vers un de ces taxis typiques de Malaisie: tout rouges. C'est pour mieux les voir arriver dans le rétroviseur, mais ça je ne l'apprendrai que plus tard.
On part, il fait nuit, et mon chauffeur n'est pas tibulaire mais presque. On se retrouve rapidement sur un petite route, dans un désert total pour ce que j'en vois (une palmeraie verrais-je plus tard) allant je ne sais où, mais à une allure... comment dire... bessonesque. Bessonesque, car comme le taxi dans le film produit par Besson. Je ne lui ai pourtant pas dit que mon vol était dans la minute mais je ne la ramène pas, je vous dit qu'il ressemble à Pat Hibulaire.
On arrive à l'aéroport.. enfin au hangar, et, toutes dents dehors, le taximan me dit où je dois aller.
Et là je me dis que franchement y'a un choc des cultures. Imaginez vous à Paris qu'un taxi vous dise, sans que vous n'ayez rien demandé, où vous trouverez votre comptoir? autant de chance que de gagner au lotto! Je le remercie et je rentre dans la gare... aéroport pardon.
Je viens de me taper trois aéroports donc je commence à savoir me diriger rien qu'aux signaux, pas besoin de connaître la langue.
Je passe un semblant de sécurité et je me retrouve rapido dans la salle d'attente.
Dans la salle: plein d'occidentaux, à ma grande surprise. Je ne savais pas qu'il y avait autant de "caucasiens" dans le coin.
Appel du vol avant moi, je comprends: c'est un vol pour Bangkok et tous les occidentaux disparaissent.
Je me déplace dans la zone face à ma porte d'embarquement et je m'assoie. Je sors un livre. Et je ressens cette impression d'être observé.
Je lève les yeux et m'aperçois que je suis assis en fait face de tous ceux qui attendent le vol pour Penang. Et là je suis le seul européen.
Très drôle d'impression. Celle d'être le premier vendeur noir d'une boutique avenue Montaigne.
Je souris à tout le monde.
Mon vol est appelé. Air Asia oblige, on va en marchant dans l'avion sur le tarmac. Pour ne pas être happé par les réacteurs qui tournent, on a posé des cônes sur la piste. Safety first.
Je monte dans l'appareil; un airbus flambant neuf. Musique pop à fond, staff super jeune et souriant. Je suis agréablement surpris.
Je m'installe à côté d'une jeune chinoise. Grave erreur car elle était en fait terrifiée à chaque bruit de l'avion. Mais je suis resté zen. Je viens de me fader 1 journée de voyage, c'est pas une petite heure qui va me faire peur.
Décollage.
Moi tout content d'être quasi arrivé.
A mi-chemin, je commence à me lasser de la musique pop qui continue à beugler dans les hauts parleurs, et je vois la brochure de la compagnie dans la poche du siège devant moi.
Juste pour situer: je me suis toujours promis de ne jamais prendre un vol RyanAir tant qu'on m'a pas expliqué comment ils peuvent gagner de l'argent avec des prix aussi bas. J'étais convaincu qu'ils ne peuvent être qu'à la limite des normes de sécurité.
Mais j'avais oublié tout ça.
J'ouvre la brochure: Air Asia partenaire et sponsor de Manchester United. Bien. Air Asia va ouvrir une ligne Kuala Londres pour 9.99 ringgits. Autant dire même pas le prix d'une couque aux raisins. Subitement mon syndrôme RyanAir se réveille. "Mais KommenKiFont?".
Je me dis qu'ils doivent traffiquer quelque chose, c'est pas possible autrement. Pis je me rappelle que j'ai payé mon billet le prix d'une clope à l'unité. Mon syndrome s'installe. Une petite appréhension s'installe avec.
Et je tourne la page.
Et là je vois une photo de cockpit d'entrainement avec dans le texte: "Air Asia forme lui même ses pilotes".
Boum.
Zéro confiance. Comment ça, ils forment leurs pilotes? Mais KommenKiFont? zont le droit de faire ça?
SAMMY J'AI PEUUUUUUR.
Je passe le reste du vol les mains encastrées dans les accoudoirs du siège. On se pose. Je respire. Je me lève et la porte du cockpit est ouverte.
Et qu'est-ce que je vois?? Les pilotes.
Des gamins!!! On aurait dit des gamins!!!
Je me dis : putain! ils ont formé leurs pilotes avec une console de jeu!!! Les mecs sont formés sur Flight Simulator!!! Haaaaa!!!!

- la suite un autre jour -

ps: les photos quand j'aurai récupéré mon "vrai" mac

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lundi, mars 19, 2007

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mardi, mars 13, 2007

une photo une!

Pour patienter, la photo de Ma Ya Bay, le "caillou" au milieu duquel on trouve la plage de La Plage.

A mon retour de NYC je mettrai en ligne un album de photos.

Donc demain départ pour la ville qui ne dort jamais.
Ma visa trépigne d'impatience.

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jeudi, mars 08, 2007

live from thailand

apres une journee a phuket (horriiiiible endroit) cela fait bientot une semaine que je suis a Kho Phi Phi (pour ceux qui ne connaissent pas allez surfer un peu pour voir les photos) cest magique. certes mon cote backpacker demande encore un peu de pratique mais lile a une des plus belles plages du monde qui fait que joublie vite les chiottes thai (special, ya pas de papier mais une douchette...)
je reviens dune visite de Maya Bay, pour les cinephiles avertis cest la plage de ... La Plage \ The Beach avec Leonardo entre autres. ya pas de mots, je vous chargerai a mon retour les photos.
demain je parfais mon bronzage (juste pour enerver le monde) et ensuite je me refade un jour davion pour retourner dans la grisaille europeenne.

donc restez fideles, lundi les photos

ps, desole pour mon drole de francais, je tape sur un clavier en caractere thai... une experience!

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