Je reviens de
Ocean's 13 qui est le troisième volet de Ocean's 11, donc la suite de Ocean's 12. C'est donc Ocean's 11 3, ou bien encore Ocean's 12 2... je me perds là...
Bref, c'est une suite, et comme toute suite (qui plus est la troisième) elle perd en fraîcheur (Indiana Jones mis à part). Le réalisateur semble avoir signé un CDD pour un job d'été, donc pas vraiment investit dans son travail. Quant aux acteurs, ils cachetonnent. On se surprend à la fin à se demander si on a vu Brad Pitt pendant le film, est-ce que George Clooney était bien là et au fait... Andy Garcia, il aurait pas que trois plans dans le film?
"Heureusement" il y a Al Pacino. Et sa nouvelle coloration Regé Color. Il a choisit auburn, je serais resté dans le brun. Il semble qu'il soit d'ailleurs resté chez le coiffeur aussi, parce qu'il a autant de présence qu'un bandit manchot dans le film.
En plus, comme Julia Roberts devait avoir piscine, et Catherine Zeta Jones avait patchwork, on a été chercher Helen Barkin, actrice phénoménale mais qui ici se retrouve avec un rôle dont l'épaisseur égale la taille d'un jeton de casino.
Quand on voit tous ces talents réunis pour ça on se dit que c'est un beau gâchis. Mais bon, ça se laisse regarder, sans engouement. Comme on mange un flan.
Mais il y a deux choses qui sauvent le film du naufrage total.
1- Steven Soderbergh a élaboré un cahier des charges impeccable pour la réalisation. Angles originaux, filtres et couleurs chaleureux, musique au cordeau. Il se dégage toujours cette atmosphère de classe dans le film.
2- Le personnage principal reste le même: Las Vegas. Cette ville unique au monde est encore une fois magnifiée par le sus-dit cahier des charges de Soderbergh. Pour quelqu'un qui (comme moi) n'y a jamais les pieds, on a envie de foncer dans une agence pour booker son billet. Je prendrais la suite, le champagne et la table de crap's.
Voilà pour le film.
Mais j'ai aussi un petit message d'humeur.
Je m'installe dans la salle de ciné. En zone neutre. Personne à ma gauche avant deux sièges, idem à ma droite. Pendant les bandes annonces j'observe. A ma gauche, un shrek (wallon? flamand?.. européen on va dire). A ma droite, deux espagnoles qui parlent fort comme tout bon latins qui se respecte.
Le film commence.
Je vois mon ogre de gauche se pencher et glisser de dessous son siège un sac de commissions (ceux qu'on achète parce qu'on est écolo monsieur!). De là il sort son pique nique. Bouteille de soda, et paquet de chips taille XXL. Il met le générique à l'ouvrir. Manifestement soudé au fer à souder, le paquet refuse de s'ouvrir, d'où un bruit de froissement insupportable. Scronch scronch scronch....
Moi: A deux doigts de me déplacer pour l'aider: en tirant chacun de son côté on devrait bien y arriver.
Fin du générique: Scraaatch. C'est ouvert.
Et sa grosse paluche se saisit illico d'une poignée de chips.
Scronch, scronch, scronch. Merde! Le même bruit que l'emballage récalcitrant. Mmmfff!
Mais entre deux scronch scronch, je m'apercois que mes deux ibères cotinue de prendre des nouvelles de leur famille respective: "bla bla bla bla bla". Pardon: "bla bla bla bla Olé! bla bla bla Olé!"
Moi: regard de braise. Pas celui qui charme, mais celui qui tue. Deux, trois, "hum! hum!" plus tard, elles se taisent. Ho! pas grâce à moi. Juste parce qu'elles ont fini de faire le tour des cousins, frangins et de tata Isabella.
A ma gauche toujours scronch scronch scronch.
Je me concentre sur le film.
Plaisant.
Scronch scronch scronch.
Le film continue, quand, du côté de la péninsule ibérique, une lumière s'allume.
Un des deux danseuses de flamenco est gentillement en train d'envoyer des sms. Je déteste ça! Cette petite lumière (en fait assez agressive, surtout dans le noir d'une salle de cinéma) me distrait. Je perd le fil de l'histoire (déjà assez embrouillée pour mon QI de mollusque). Elle range son téléphone.
Scronch scronch scronch. Purée! Y'a combien de champs de patates dans son paquet à Gulliver?
Brad pitt boit un starbuck.
Retour de la petite lumière. Haaargh!
Scronch scronch scronch.
Lumière encore: mais cette fois-ci, deux rangées plus bas. Pffff!
Sronch scr... gloup gloup gloup (ben oui, après autant de sel, on équilibre avec le sucre du soda, mangez bougez!)
Lumière espagnole. Mais nom de d***! Elle souscrit à une assurance vie par sms ou quoi? Ha non. C'est sa consoeur qui s'y met. Me dite pas qu'elles se "parlent" en texto? Genre: "ta vu kommen ksé bien kom'film?"
Scronch scronch. Gloups. Fin du paquet. OUF!
Les lumières se calment (une panne de réseau sans doute...)
Brad pitt est déguisé comme un chasseur australien.
Scronch scronch scronch! Haaaaaa! Bouboule à d'autres paquets dans son sac! Haaaa! George, Brad, Matt ou Andy! Faites quelque chose! Butez les!
Donc en gros voilà. Déjà que j'étais pas emballé, mais ça n'a pas aidé.
Alors je me fais une simple réflection. Concernant les GSM et leurs propiétaires. Comment diable faisaient-ils pour vivrent sans eux avant? Quel est l'intérêt de laisser son téléphone allumé pendant un film pour lequel on a payé 9 euros (au bas mot) et dont on a, vu le prix, un certain intérêt à le voir? Je les range dans le même sac (à chips) que celui où je met les insupportables bavardeurs cinéphiliques.
Et surtout: ils en ont rien à battre de faire chier le monde. Ca me dépasse. Je le dis au aux gérants de salles qui me lisent (j'avoue assez peu nombreux quand même): à quand les brouilleurs dans les cinéma? S'il vous plait! Je mettrai même la main à la poche. Quitte à dévaliser un casino! C'est dire.
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