lundi, avril 30, 2007

Site du jour

On ouvre un navigateur et zou! on clique:
Les z'aventures de Pénélope JoliCoeur.

Un blog sous forme de dessins (un peu à la Bretécher).

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samedi, avril 28, 2007

Hommage à Le Luron

J'ai jamais été un fan de Le Luron (les plus jeunes, ouvrez wiki.fr parce-que vous ne devez sans doute pas connaître..).

Mais je viens de voir 5 mn d'une interview du Petit Nicolas, et rien qu'en ce laps de temps il réussit à mentir sans que le journaleux en face ne bronche.
Critiquant l'idée d'un gouvernement de coalition centre-gauche, ce qui est son droit plein et entier, le petit Nicolas prend pour exemple la IVéme république. Gouvernements faibles, ententes entre les partis sans majorité, bref pouvoir mou. Ce qui est vrai. Les gouvernements se succédaient les uns après les autres, certains ne survivants parfois que quelques heures. Mais ce que le Petit Nicolas ne dit pas c'est que cela n'avait rien à voir avec les coalitions mais surtout à voir avec l'organisation des pouvoirs puisqu'un gouvernement pouvait être renversé à chaque vote car (en gros) le vote d'une loi équivalait à une motion de censure. Loi pas votée? zou, au suivant!

Et pour appuyer ses dires, puique les téléspectateurs sont pour 30% formés par TF1 et n'ont même pas conscience que si la France est sous la Véme république c'est parce qu'il y en a eu d'autres avant, le petit Nicolas prend pour exemple l'Italie aujourd'hui. Un gouvernement de coalition, dans la pure tradition italienne.
Et qu'est-ce qu'il avance le Petit Nicolas? ça:

"...regardez ce qui se passe en Italie. Le gouvernement Prodi. 109 Ministres..."

Moi je tique tout de suite. 109 ministres? ça me parait beaucoup. Mais personne de bronche. Moi: petit tour sur le net. Non, en Italie il y a 27 Ministres dans le second gouvernement Prodi. Effectivement si on prend en compte les secrétaires (ou sous secrétaires) on arrive peut être à ce chiffre. Mais ce qu'il dit est faux. À noter qu'en France il y a une trentaine de ministères sans compter les sous scrétaires..
Vous me direz c'est pas bien grave. Non bien sûr. Mais en donnant des petites "infos" comme ça pour étayer ses dires tout paraît logique. Ha ba oui, forcément. Pour faire plaisir à tout le monde on créé des ministères, va y en avoir partout. L'est fou ce Bayrou!
Sauf.. sauf.. sauf que c'est faux.

Et ce n'est pas la première fois que je note cette propension chez le Petit Nicolas.
Je me souviens d'une déclaration sur son futur ministère de l'Immigration et de l'Identité Nationale. En gros c'était: je ne vois pas où est le problème, d'ailleurs pourquoi serions nous le seul pays de l'Union Européenne à ne pas avoir de ministère de l'Immigration?
Ben oui mais c'est faux. C'est même carrément l'inverse. Il y a très peu de pays avec un tel ministère et ceux qui en ont, n'ont que des équivalences voire des sous secrétariats.
Encore une fois: c'est pas grave comme contre vérité. Mais cela est un argument final qui veut avoir pour effet de clôre le débat. Tout paraît ensuite logique dans son argumentation.
Sauf.. sauf.. sauf que c'est faux.

C'est l'information à la "Droit de Savoir". Ses fiches semble avoir été écrites par Ch. Villeneuve.

Je n'ai pas fini l'interview (peux pas) mais je me demande combien de fois il utilise cette méthode. Il faut savoir que devant PPDA, droit dans les yeux, il a avancé cette semaine qu'il n'y avait pas eu de bavures pendant son mandat de Ministre de l'Intérieur. Sans rire. Et PPD de ne rien dire. Pas un mouvement de sourcils, rien. Bref, le journaliste de télé n'est en fait qu'un passe plat. Une hôtesse de l'air (prenez garde à Delarue!).

Pour en revenir à nos moutons, c'est en entendant cette phrase que je me suis rappelé d'un sketch de Le Luron. Celui où il imitait Georges Marchais, interviewé par Mabille, et il était branché à un "détecteur de conneries". Ce sketch me faisait beaucoup rire gamin à cause du bruit du buzzer. Mabille disait: "Heureux de vous recevoir" et Le luron-Marchais répondait "moi aussi" et la machine buzzait déjà. C'était savoureux.

On devrait sans doute implanté le même dispositif aujourd'hui! ;)

Je n'ai malheureusement pas retrouvé le sketch sur la toile mais un autre.
Je le dédit à VGE, néo soutient du Petit Nicolas (vise-t-il le poste de sous-secrétaire aux handicapés et aux personnes âgées?).


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vendredi, avril 27, 2007

Ceci est un montage

On allume le son et on clique: /polemixetlavoixoff/

À écouter aussi via le site de libé: page5 : Sarko megalo! ..allez, en Norvège!

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mercredi, avril 25, 2007

Site du jour

Avec Gougeule Eursse non seulement tu peux surfer sur ta ville.. mais en plus tu peux y trouver les résultats des élections 2007. Moi je dis chapeau, belle réaction, belle réalisation. On trouve même les résultats des chtios patelins.
Voici une capture d'écran.



Le lien vers la page explicative.

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mardi, avril 24, 2007

Alboum photos (après le ménage)

dimanche, avril 22, 2007

et les gagnants sont...

TF1 et le groupe Bouygues!
Ben oui (en fait je le repique d'un commentaire lu sur libé) 10 millions de voix pour le nain de jardin c'est exactement le nombre de téléspectateurs d'un bon score pour la première chaîne.

Navarro est donc numéro 1.

S'il passe (brrr!) le groupe Bouygues va en avoir des prisons, des tribunaux et des caméras à construire dans les années à venir. Parce-que les contrats vont tomber... Pis va y avoir de la demande! On va pas rigoler.

Quand à la potentielle Vraie Première Dame de France va falloir qu'elle fasse appelle à l'entraîneur de Laure Manaudou car je crains qu'elle ait à ramer pas mal pour convaincre tous les électeurs égarés de gauche à venir dans son giron.

Sur la table, la nain de jardin en a largement sous le pied et cela parait plié.
Mais il lui reste 15 jours à tenir. Et connaissant ses nerfs et sa propension à s'emballer il a intérêt à augmenter ses prescriptions de calmants s'il ne veut pas déraper. En même temps, il va sans doute poser un peu son discours. Il n'a plus à pêcher du côté de l'extrême car ils sont dorénav(r)ant dans son portefeuille.
Quand à l'impératrice du Haut Poitou, c'est a contrario sur son aile extrême que le travaille va être dur. N'oublions pas qu'une bonne partie de l'électorat volatile de JMLP vient de la gauche. J'ai toujours cru que les extrêmes, à force d'être dans l'extrême, finissent par se toucher. Alors que vont ils faire au second tour? Sarko? Ségo?

Reste les 19% du candidat sponsorisé par Orange (Orange!). On peut penser que c'est du 50/50 gauche droite. Donc au final ça s'annule. Effet psshhitt comme dirait Chichi (Pshiit orange? ha ha ha). Que dira-t-il d'ailleurs? A mon avis, il va remonter sur son tracteur, fiérot de ses 19% (et il peut l'être, je regrette presque qu'il ne soit pas au second tour: quel plaisir c'eût été de botté le cul au cigarophile d'Issy-les-moules), ne pas donner de consignes de vote et préparer comme il se doit les législatives.

Donc tout semble se diriger vers un retour vers une politique très conservatrice.
Sauf.. sauf... sauf si pendant le traditionnel débat télévisé (en espérant que le nain ne se défile pas comme au premier tour) il explose en vol. Souvenez vous du débat Chirac/Miterrand en 88. Ca a tué Chirac.

Vous l'aurez compris : j'en rêve (mes amis de droite me pardonneront).

Les 15 jours qui viennent promettent d'être passionnants. Le Canard Enchaîné et les Guignols devraient être au top!

J'ai trouvé cette invitation, je vous la livre.


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jeudi, avril 19, 2007

ra*ta*too*ee

La dernière bande annonce du prochain pixar.
Impatience.



Pour les fous qui veulent la version wattmilliards de pixar pixels : c'est ici que ça se passe.

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mercredi, avril 18, 2007

Vengitude!

L'impérator de droite était invité à la matinale de France Inter. En réponse à une question de la journaliste Hélène Jouant le Petit Nicolas répond (une chouille énervé):"Hélène Jouan, ne me prêtez pas une telle fatitude".
Fatitude. Fatitude. Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire? Non ça n'a rien à voir avec du franglais: i got the fat attitude. Non. Le Petit Nicolas voulait dire "fatuité" (en l'occurence:"Satisfaction excessive et ridicule de soi-même.", terme qu'il devrait bien connaître).

Ha je ris! Après le cirque que la droite avait fait autour de la "bravitude" de Ségo (et le phénoménal numéro de claquettes de Jack Lang genre "c'est une nouvelle forme de poésie") je me plais à me répéter que tel est pris qui croyait prendre. Ho je ris je ris je ris.
Allez Bayrou, sort nous en une! ni droititude, ni gauchitude?

JiPi Raffarin reste de toute façon le grand vainqueur de ce concours en stupitude avec sa "positive attitude".

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mardi, avril 17, 2007

Vidéos tutubes

Allez, en ces temps moroses de post érections élections je vous propose quelques capsules vidéos pour se décontracter le cerveau qui sera au taquet ce WE.

Tout d'abord, et pour rester dans le sujet: si vous avez vu Sin City vous ne serez pas dépaysé avec cette parodie guignolesque de qualité (attention DailyMotion est parfois leeent).



Maintenant passons du coq au vin et regardons, volume à fond, ce clip gériatrique hilarant. On est en Angleterre (y'a qu'eux pour faire ça) et on a rassemblé des personnes âgées désoeuvrées pour leur faire goûter aux joies du rock'n roll-baby-yeah.
A noter que les Who auraient presque pu y figurer vu leur âge...



Pour ceux qui ne veulent pas vraiment se taper toooous les Rocky (y'en a quand même VI maintenant) et bien voici la version "Reader's digest".



Pour ceux qui ont toujours eu peur de voir Le Seigneur Silence des agneaux, et bien voici aussi un digest.



Et maintenant après ces multiples 5 secondes passons au format 5 minutes.
5 minutes de bonheur: Blier acteur, des seconds rôles qui avaient du répondant et pour que la sauce prenne du Audiard dans le texte. C'est presque de la poésie!
1965: Les Bons Vivants de Grangié.



Après ça tout va bien!

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samedi, avril 14, 2007

Clip

On vient de me signaler le clip de cette chanson (merci miss Rouen) qui est sortie y'a un petit bout de temps mais dont je ne connaissais pas la version télé-illustrée.
Jean Rochefort aura tout fait.



Et j'en profite pour balancer mon coup de coeur du moment: la dernière chanson de monsieur Eicher. Vous savez le suisse qui vient payer ses impôts en France (spéciale dédicace à JH).
La chanson est écrite par Raphaël (celui qui aboit quand la caravaaaane passe) et donc ce dernier devrait continuer à écrire pour les autres (voire arêter la chanson perso).

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mercredi, avril 11, 2007

Wii are the champions my friiends

Bon ça y est. J'ai trouvé l'objet diabolique par excellence, j'ai ouvert la boîte de Pandore, j'ai vendu mon âme au diable: J'ai acheté une Wii!
(silence consternant)
Wii Wii, la petite console de Nintendo, la boîte blanche sympatique qui révolutionne le jeu vidéo.
Pour les "dummies" définitifs en matière vidéo ludique, la console de Nintendo a la particularité d'avoir des manettes sans fils qui rendent à l'écran les mouvements que l'on effectue. En gros, si vous jouez à un jeu de combat d'épées et bien vous êtes particulièrement ridicule dans votre salon à faire les mouvements grâcieux d'Erol Flynn entre la table basse Kikéka et l'écran plat de sous marque Océanic 2000. A noter que le niveau de grâcieuseté dépend entièrement de vous.

Elle me regarde.

Autre exemple, vous jouez à un jeu de shoot-them-up* (*dégomme-tout-ce-qui-bouge-même-la-vieille-dame-en-déambulateur) et bien vous visez avec votre mannette et PAN! ça tire sur l'écran. Vous pouvez ainsi tester votre habileté avec toute la gamme des Uzzos...
-Ha non, ça c'est de l'alcool grec
-Des Uzzis alors?
-Voila!
-Un uzzo des uzzis?
Je m'égare...
Moi, pour ma part personnelle à moi, je suis totalement accroc au jeu de tennis. Je n'arrête pas, dès que je rentre chez moi. Et toc! Un revers! Et toc! Un slice dans les dents! Et vlam! Un retour gagnant! YEEEEEHAAAAAA!
Une drogue.
Le problème c'est que je vais finir par avoir un bras d'Amélie Mauresmo avec ces conneries, et l'autre va désespérément resté au stade Fabrice Lucchini.

Elle me regarde.

Maintenant il va falloir que je fasse comme Rocky Balboa a.k.a Sylvester Stallone et que j'enchaîne les pompes sur une main.
Pas gagné.

JE SUIS SÛR QU'ELLE ME REGARDE!!! OK, je la rallume, mais c'est la dernière partie!

PS: pour épargner la table basse et l'écran plat: écartez les meubles et ne jouez pas trop près de votre téléviseur. Y'a des barbares qui ont refait la porcelaine de mamie ou d'autres qui ont dû sortir les bandages HänzaPlast! J'ai même vu sur YouTube un mec qui tombe sur la jambe d'un pote.. et du coup lui pète la rotule. Je vous dit pas les hurlements... brrr!

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lundi, avril 02, 2007

Taxi Malais (the end)

Après une semaine de vie étudiante à Penang il faut passer à autre chose.
La vie étudiante est belle... mais fatigante! bucket party sur bucket party il me faut au moins une semaine de repos pour m'en remettre (j'ai plus 20 ans). Et ça tombe bien: miss L. avait plannifié une semaine de rêve en Thaïlande.
Mais pour aller en Thaïlande il faut prendre l'avion (et Air Asia qui plus est, mais ça je tentais de l'oublier).
Donc départ tôt le matin, sac au dos (un lendemain de fête.. grave erreur: miss L. fait un sac pour partir faire le tour du monde, et vue sa taille et la mienne on dirait que les tortues ninja partent en guerre).
On passe par la blanchisseuse où on avait laissé quelques effets qui devaient retrouver des couleurs (en l'occurence ils en retrouveront mais pas les bonnes). La blanchisseuse cache très difficilement sa joie au vu du départ de Miss L. (comme si on faisait du bruit dans la résidence...), c'est bien simple, quand elle nous a aperçu avec nos sacs elle s'est retenu de danser la macarena. Mais son espoir fut de courte durée dès lors que miss L. lui dit: "see you next week".
On prends le taxi officiel de la miss et nous jetons dans l'avion.
Le vol se passe bien. Même si, au moment où ils nous annoncent qu'on entame la descente vers Kuala Lumpur, que nos plateaux sont relevés, nos ceintures bouclées et nos sièges remis en place, on voit la porte du cockpit s'ouvrir et un pilote aller aux toilettes.
Miss L:"Heu? mais qui c'est qui pilote???" On se marre (nerveusement) en imaginant que la porte reste coincée...
Une fois sur la terre ferme on prend notre antépénultième taxi malais.
Celui là ressemble à un tueur à gage. Comme je commence à en avoir l'habitude je boucle ma ceinture et vérifie qu'elle tient bien.
Miss L. tout autant. Bien nous en a pris. Le chauffeur (chauffard) cale son pied au plancher et ne le bouge plus.
Nous fonçons donc vers Kuala centre dans une formule 1. Et c'est là que la couleur des taxis prend tout son sens.
En effet, dans le rétro, dès qu'un conducteur malais voit une comète rouge se placer dans son champ de vision il change file. Il a intérêt. Et il n'a pas le choix. La miss et moi sommes balottés de droite à gauche au gré des virages, et d'arrière en avant au gré des accélérations/décélérations.
C'est la première fois que je me prends pour une chaussette dans le tambour d'une Miele modèle Luxe. Nos mains s'incrustent dans le skaï des sièges, des appuis têtes et des portières. Chaque feu rouge est un lancé de dés vu de notre banquette: "s'arrêtera? s'arrêtera pas?".
Je transpire la peur, la miss pleure... de nerf. Le chauffeur lui chauffe... le macadam. Puis de loin on voit les tours de Kuala. On arriiiiiiive. On est encore vivaaaaants.
Mais non.
On arrive pas.
On entre à peine sur le périph' de la ville.
Heureusement.
Heureusement.
Heureusement comme dans toutes les grandes villes il y a des embouteillages. Donc Schumacher est obligé de se calmer, pris dans la nasse des retours de bureaux.
On est encore sous endomorphine. On a qu'une hâte: descendre de ce cercueil à quatre roues. Seulement voilà, le bonhomme ne connaît pas la ville. Il n'arrive pas à trouver l'hôtel. On lui dit, redit l'adresse de ce dernier, on lui montre même la carte. Il tourne, et tourne et re-retourne autours des tours Petronas. Sa clim' est en rade, on fond sur la banquette. Et je retourne la carte de visite de l'hôtel... miss L. me regarde. Elle me dit de lui montrer. Et je bloque. Car je sais ce que le bonhomme va faire. Déjà qu'il appellent ses potes au GSM pour demander son chemin tout en conduisant, enfin surfant entre les autres véhicules, je suis sûr qu'il prendrait la carte pour la lire de l'autre main. La miss le lis dans mon regard... et on décide de ne rien dire. Heureusement il s'arrête quand il voit d'autres taximen malais et demande ouksékilest c't'hôtel-de-merde.
"No problem, I know now". On repart. Nous suivons clandestinement le trajet sur notre mini-carte. Pas l'air d'être ça.
Et puis au détour d'un virage on aperçoit l'enseigne tant espérée. Ouf! On approche. Puis on passe l'hôtel, et le dépasse même bien.
On hurle à l'arrière: "stoooooooop it's here!!!" Le bonhomme s'arrête, un peu surpris "But I'll take you to the club!" Hein? Quoi? Mais qu'est-ce qu'il cherchait? Pas compris, on paye, on descend et la miss le remercie de cette très intéressante expérience.
Après un court séjour à Kuala (que je n'ai pas aimé) nous sommes prêt à partir en Thaîlande.
Après notre course auto de la veille on décide de prendre le train pour aller à l'aéroport.
Mais il fait trop chaud, les sacs sont lourds (surtout celui de la miss): on prend un taxi pour aller à la gare.
On en trouve un. Un gentil petit chinois. Il nous dit le prix et nous dit aussi que c'est pas beaucoup plus cher pour aller à l'aéroport.
On se regarde. Sa clim' fraîche à raison de nous et on décide de poursuivre jusqu'au terminal aéroportuaire.
Le gentil petit chinois nous paraît de toute façon beaucoup moins cintré que celui de la veille.
Et effectivement il roule tranquillou.
On est apaisés, on papaute à l'arrière, on est dans les temps voire très en avance. TOUT VA BIEN.
On sort de la ville.
"Donc on fera ça, pis on ira voir ça"
On entame l'autoroute.
"Repos sur la plage, Pineapple shake."
Pas grand monde, On se déplace sur la voie la plus rapide.
"On fera la fête. Pis on doit se prendre un pad thaï"
PAM!! Un bruit énorme. On lève la tête, le coeur à 200.
La capot de la voiture s'est ouvert et s'est retourné.
Là on se marre. Les nerfs.
Je n'attends qu'une chose, que le petit bonhomme pile, que le pare-brise se fendille et explose, qu'on change brutalement de voie, qu'on se fasse percuter par le chauffeur d'hier, bref: qu'on meurt.
Et bien non. Le petit bonhomme met tranquillement son clignotant, se gare sur la bande d'arrêt d'urgence et coupe le moteur. Heureusement sa taille a joué pour nous: il voyait encore sous le capot. Quelques centimètres de plus et aurait été aveugle.
Seconde crise de rire et on se calme. Le petit chinois se trouve sous la voiture.
Après quelques minutes il réapparaît. Il va chercher des sangles dans le coffre et attache son capot ainsi.
Il reprend place dans la voiture, se tourne vers nous tout sourire: "It's the hook". C'est le crochet. Oui. Ca on avait compris.
Il repart. Doucement. Ben oui, l'air s'engouffre sous le capot et se dernier n'attend qu'une pichenette pour se re-retourner.
Avec la miss on a les yeux fixés sur le devant de la voiture dans l'attente d'une redite. Mais le petit bonhomme roule prudemment.
On se cache quand même en s'enfonçant sur la banquette quand une voiture nous double et qu'on voit le regard intérogatif des occupants des autres véhicules.
Les kilomètres s'enchaînent.
Le petit bonhomme reprend confiance. Et s'enhardit quelque peu. L'aiguille du compteur commence à fleurter avec le 85 km/h.
90: le capot se réveille et commence à sursauter.
95: le capot saute plus fréquemment. Mais maintenant, la petit taille du bonhomme joue contre nous: il ne voit pas que ça s'active sur l'avant. Et comme il fait beau, le ciel est bleu et l'autoroute vide il pousse un peu plus sur la pédale: 100km/h. Moi je vois le manège, miss L. tente de se divertir en testant son maquillage. Et puis quand je vois 110 km/h sur le compteur et qu'une descente se profile à l'horizon je me permet de taper sur l'épaule sino-malaise de notre chauffeur et lui signale diplomatiquement qu'on a le temps, qu'on est pas pressé, en somme: ralentit ouistiti sinon ça va recommencer! "ha ok! ok! ok!"
C'est ainsi qu'on fait sans doute la course la plus lente de l'histoire avec un 70km/h décoiffant pour faire les 65 kms restant.
Mais on s'en fout, on est arrivés et encore une fois en VIE!
Pour l'anecdote: ce n'est pas sans rire que nous avons vu notre petit bonhomme aller placer son taxi dans la file pour avoir des clients à ramener en ville. Paix à leurs âmes.
Un fois quitté le sol maudit malais nous avons pu se délecter d'une semaine de farniente en Thaïlande. Installation à Kho Phi Phi, île de rêve avec plages blanches et piti poissons de toutes les couleurs.
Question locomotion rien de particulier: y'a pas de voitures sur l'île que des bateaux: des taxi boats. Ha si quand même: un matin, avant d'aller faire passer une gueule de bois carabinée sur une plage annexe on décide de prendre le taxi boat pour s'y rendre.
L'action conjuguée du soleil très présent sur mon crâne dégarni et du taux d'alcool encore assez élevé dans mon système sanguin j'avais un peu de mal à grimper dans l'embarcation. S'y trouvaient déjà deux anglaises et miss L. attendait que je sois dedans. Je me la joue Bébel et essaye de monter dedans par moi même en sautant. Impossible. Le Taximan me montre l'échelle. L'échelle??? Moi??? Mais dis donc t'as vu mes muscles saillants?! Ce n'est qu'une erreur de position bonhomme! Tiens ça à l'air mieux plus au fond. Plus au fond ça veut dire plus dans l'eau. Mon cerveau lent ne lie pas: niveau d'eau plus grand + Bateau qui gîte + Sac en bandoulière = risque de noyade du contenu dudit sac. Me reprenant pour Bébel je met alors toute ma volonté en bandant mes muscles et zou!
zou...
zou: ça veut dire que je met un peu trop de bonne volonté et passe directement cul par dessus tête dans l'embarcation qui conséquemment gîte un max. Les anglaises crient. J'ose plus lever la tête. J'entends le rire sardonique de miss L. sur la plage et les regards des vacanciers en terrasse. Ben oui, quitte à faire un show autant le faire en public. Un mot: h.o.n.t.e.

C'est ici que se clôture cette série Taxi Malais.

Mais il me reste un autre épisode à écrire, une sorte de spin-off de la série: c'est sur le slogan de la Thaïlande: "Safety first".
Mais ça, c'est pour un autre jour.

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